Une annonce qui suscite indignation et inquiétude chez les usagers et les élus locaux.
Une décision stratégique assumée par la banque
Selon la direction du Crédit Agricole, cette fermeture massive s’inscrit dans le cadre d’une évolution du modèle de distribution.
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« Nos clients effectuent de plus en plus d’opérations à distance. Dans certaines agences, on ne recense plus qu’un à trois rendez-vous physiques par jour« , explique l’établissement.
Ce dernier met en avant une réorganisation axée sur l’accompagnement des professionnels et des agriculteurs.
« Aujourd’hui, pour un client qui se présente en agence, huit préfèrent nous téléphoner et six nous contacter par e-mail« , ajoute la banque. Elle rassure en affirmant que les distributeurs de billets seront maintenus.
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Colère et indignation sur le terrain
Cette réorganisation ne passe pas inaperçue. « C’est une décision brutale prise sans concertation. En milieu rural, une banque, c’est presque un service public !« , dénonce Jean-Paul Valentin, représentant CGT.
De son côté, Jean-Marc Balaran, président de l’association des maires du Tarn, parle d’un « véritable coup de poignard dans le dos » des petites communes.
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Les communes concernées par les fermetures
Dans le Tarn, neuf communes verront leur agence bancaire disparaître dès ce début d’année : Mirandol, Saint-Paul-Cap-de-Joux, Saint-Sulpice, Dourgne, Salvagnac, Roquecourbe, Saint-Pierre-de-Trivisy, Villefranche-d’Albigeois et Cahuzac-sur-Vère.
Mais ce n’est pas tout. Le Crédit Agricole a également fermé 26 agences dans le nord de l’ancienne région Midi-Pyrénées, impactant directement l’Aveyron, le Lot, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.
Ce dernier département est particulièrement touché avec la disparition d’agences à Cazes-Mondenard, Montpezat-de-Quercy, Bourg-de-Visa, Montauban-Lalande et Saint-Nauphary.
Des conséquences lourdes pour les habitants et les commerçants
Avec ces fermetures, ce sont plus de 4 900 clients qui devront revoir leurs habitudes bancaires. « Certaines personnes devront parcourir une demi-heure de plus pour atteindre l’agence la plus proche ! C’est un vrai coup dur pour les habitants, les commerçants et les associations locales« , alerte la CGT.
Si le Crédit Agricole justifie cette mutation par une adaptation aux nouvelles pratiques bancaires, les réactions sur le terrain traduisent une véritable frustration.
Entre digitalisation et déshumanisation, le fossé se creuse entre les banques et leurs clients les plus fidèles. Reste à voir comment ces territoires s’adapteront à cette nouvelle réalité.
