En cause, la vente en ligne qui ne lui laisse plus aucune chance d’être rentable. Une page se tourne et il n’est pas sûr que les passionnés du ballon rond s’en remettent de sitôt…
Un contexte économique qui frappe fort
Depuis des mois, on ne cesse de parler des secousses de la crise économique. Si certaines enseignes s’en sortent avec un jeu défensif solide, d’autres encaissent les coups et finissent par plier.
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Résultat ? Des fermetures en série, des clients déçus et des centres-villes qui perdent un peu plus de leur âme. Cette fois, c’est au tour des amateurs de football de Nîmes de voir un temple du sport disparaître.
Espace Foot de Nîmes ferme ses portes
Les mordus de foot connaissent parfaitement l’enseigne Espace Foot. Créée en 2000 à Montpellier par David Demoulin, elle s’est imposée comme une référence pour les fans du ballon rond.
Maillots, crampons, accessoires de supporters, tout était réuni pour combler les passionnés.
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Avec 50 magasins en France et un chiffre d’affaires moyen de 325 000 euros par point de vente, l’enseigne semblait jouer en première division.
Mais après un quart de siècle d’existence, le modèle s’essouffle. Et Nîmes en fait les frais. Ce magasin, ouvert en 2008, faisait partie du paysage pour beaucoup de supporters.
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Pourtant, face aux mutations du secteur, il ne peut plus suivre le rythme.
Un secteur en pleine mutation
David Bonnefille, qui cogère la boutique avec son frère Yannick, le dit sans détour : le jeu a changé. Il y a 17 ans, les réseaux sociaux n’étaient qu’une promesse et le e-commerce n’avait pas encore pris d’assaut le marché. Aujourd’hui, c’est une autre histoire.
Les maillots officiels s’arrachent en ligne et la contrefaçon venue de Chine casse les prix. Ajoutez à cela un pouvoir d’achat en berne et l’équation devient impossible.
Pour David Bonnefille, le verdict est sans appel : « Ce business-là a atteint ses limites. »
Malgré la fermeture, le gérant préfère garder en mémoire les bons moments. Après tout, ce sont 17 années de passion, de clients fidèles et de belles rencontres.
Certains habitués venaient gamins et reviennent aujourd’hui avec leurs propres enfants. Le magasin a même vu passer des figures locales, comme Renaud Ripart, qui foulait le sol de la boutique avant de devenir un joueur pro.
Une transformation inévitable
Ce clap de fin n’est qu’un nouvel exemple d’un bouleversement plus large. Le commerce de proximité peine à rivaliser avec la vente en ligne et le pouvoir d’achat en chute libre pousse les consommateurs à chercher les meilleures affaires.
Dans ce match entre le digital et le physique, les petites boutiques ne peuvent plus marquer des points.
