Avec l’allongement de la durée de vie, les conducteurs âgés sont de plus en plus nombreux sur les routes.
Cependant, le temps n’est pas tendre avec nos réflexes. Vision qui baisse, audition moins fine, temps de réaction qui s’étire… sans parler des médicaments qui, parfois, compliquent l’affaire.
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Face à ces réalités, des idées ont émergé, comme celle d’un permis spécial pour les seniors, accompagné de visites médicales obligatoires.
En 2024, la Commission européenne et la sécurité routière en ont même fait une proposition. Malheureusement, cette mesure n’a pas été adoptée en France, et rien n’est prévu pour 2025.
Permis : un ticket à vie
Surprise, le Code de la route ne fixe aucun âge limite pour conduire ! En théorie, votre permis B est valable à vie. Ni tests médicaux, ni examens de conduite obligatoires pour les personnes âgées.
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Une vision permissive, diront certains, mais qui repose sur un principe : l’âge n’est pas une raison pour lâcher le volant.
Comme l’explique le Pr Sylvie Bonin-Guillaume, gériatre à l’APHP :
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« Les conducteurs âgés adaptent souvent leur manière de conduire : parcours plus courts, routes familiales, conduite en journée… Tout est fait pour limiter les risques. »
Les signes qui ne trompent pas
Mais comment savoir s’il est temps de raccrocher les clés ? Quelques indices doivent vous mettre la puce à l’oreille :
- Perte de vision ou difficultés à lire les panneaux.
- Troubles cognitifs ou difficultés à se repérer.
Et à partir de 70-75 ans, mieux vaut prendre quelques précautions :
- S’auto-évaluer : êtes-vous toujours à l’aise derrière le volant ? Arrivez-vous à vérifier vos angles morts ?
- Consulter un médecin : seul un médecin agréé peut décider de suspendre temporairement (ou non) le droit de conduire.
- Participer à des ateliers : ces formations, proposées un peu partout en France, permettent de se remettre à niveau avec des pros de la conduite.
- Aménager son véhicule : une boîte automatique ou des rétroviseurs électriques peuvent faire une vraie différence.
- Vérifier ses médicaments : les pictogrammes rouges ne sont pas là pour décorer !
Une décision rarement imposée
Dans 85 % des cas, les conducteurs seniors s’arrêtent d’eux-mêmes, souvent parce qu’ils se sentent moins en confiance.
Selon les chiffres de l’étude Inserm 3C, les femmes cessent en moyenne de conduire à 79 ans, contre 82 ans pour les hommes.
Pour ceux qui hésitent, un accompagnement personnalisé peut faire toute la différence.
Alors, pas de panique : tant que vous restez vigilant et que vous adaptez vos habitudes, la route est encore à vous !
