Une affaire qui soulève des interrogations sur le droit au logement, les responsabilités des propriétaires, et surtout, sur la précarité qui pousse parfois à l’inattendu.
Une précarité qui ne laisse pas le choix
Calin et Monica ont débarqué en France en 2006 avec l’espoir de bâtir un avenir plus radieux. Mais le rêve s’est vite heurté à la réalité. Père de huit enfants, Calin avait trouvé un boulot dans l’entretien des espaces verts à Poitiers. Tout roulait jusqu’au jour où il a perdu son emploi.
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Et là, c’est la descente aux enfers. Sans revenus, il n’a pas pu payer un loyer. Résultat ? La famille s’est retrouvée à vivre dans un vieux van garé sur un parking.
Mais avec huit gamins coincés dans un van, la situation était intenable. C’est à ce moment-là qu’un voisin leur a alors soufflé une idée : « Hé, vous savez qu’il y a une maison abandonnée pas loin ? Elle traîne là depuis 20 ans… ».
Des squatteurs différents des autres
Dans cette histoire, l’image clichée du squatteur qui s’installe et laisse tout en ruine n’a pas lieu. Calin et Monica ont fait tout l’inverse.
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Quand ils ont posé leurs valises dans cette maison poussiéreuse, ils ont retroussé leurs manches en transformant ce lieu en piteux état en un vrai chez-soi.
Monica se souvient encore de leur arrivée : « Franchement, c’était la cata : des murs troués, des moisissures partout, et des araignées grosses comme ma main ! »
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Mais avec du courage et de beaucoup d’huile de coude, la maison a pris un nouveau visage. Les enfants ont aidé à nettoyer, Calin a bouché les trous, refait les peintures, remplacé la douche, et même refait la cuisine.
Tout ça grâce à des dons, des récupérations et un brin de débrouillardise.
Et le plus surprenant ? Calin a carrément souscrit un contrat d’électricité et d’eau à son nom. « C’était important pour nous, on voulait montrer qu’on ne profite pas », explique-t-il.
Des propriétaires dans une impasse
Quand les propriétaires ont découvert la maison occupée, ils sont restés bouche bée. D’un côté, ils ont trouvé leur bien squatté, ce qui est illégal. Mais de l’autre, la maison était méconnaissable : plus propre, plus fonctionnelle, plus vivante.
Et maintenant ? Calin ne demande qu’une chose : régulariser leur situation. « Mon rêve, c’est de trouver un travail stable pour qu’on puisse louer cette maison légalement », confie-t-il.
Une envie sincère qui pose une question de fond : comment aider les familles précaires à s’intégrer tout en protégeant les droits des propriétaires ?
