L’histoire semble sortie d’un mauvais film, mais elle est bien réelle. Il y a six ans, cet homme est victime d’une usurpation d’identité.
Il a découvert, avec stupeur, que des centaines de véhicules étaient enregistrés à son nom. Et le 24 décembre 2024, il a décidé de ne pas se taire et de dénoncer la responsabilité de l’État dans ce fiasco.
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Une amende salée pour des véhicules inexistants
L’histoire a commencé avec un simple courrier de la préfecture de Lille, une lettre qui n’aurait dû être qu’une formalité.
Elle lui demandait des justificatifs d’achats et de ventes de véhicules. C’est là que l’homme a découvert l’ampleur du problème.
En ouvrant son courrier, il a constaté que des centaines de véhicules portaient une immatriculation à son nom. Résultat : un total de plus de 300 000 euros d’amende pour des infractions qu’il n’avait pas commises. En réalité, il n’a même pas de voiture.
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Une arnaque bien rodée et des failles importantes
Comment en est-il arrivé là ? Un escroc avait monté une société de vente de voitures dans le Nord et il a utilisé son nom pour immatriculer des dizaines de véhicules.
Chaque fois qu’un de ces véhicules commettait une infraction, c’était lui qui se retrouvait avec la note à régler.
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Pour couronner le tout, le Trésor public n’a pas hésité à saisir directement sur son salaire.
« À deux reprises, ils m’ont pris de l’argent, me laissant à peine 500 euros pour vivre« , racontait-il. Une situation déjà assez difficile sans compter les démarches administratives interminables et un préjudice financier colossal.
L’État pointé du doigt et une réparation maigre
Six ans après cette odyssée judiciaire, le professeur a décidé de se faire entendre. Dans une interview au Monde, il a mis en lumière les « failles béantes » du système d’immatriculation des véhicules qui a largement facilité cette fraude.
Il pense que l’escroc a récupéré ses documents d’identité dans les poubelles des agences immobilières où il avait envoyé des dossiers pour trouver un appartement.
Et une fois ces informations en main, la semi-privatisation du SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules) n’a fait que faciliter l’escroquerie.
L’enseignant a réussi à obtenir une réparation de 3 000 euros après avoir attribué l’obtention de l’État en justice. Bien sûr, le tribunal a reconnu l’usurpation d’identité et il ne devra plus payer ces amendes.
Mais en toute honnêteté, il estime que cette indemnisation est loin d’être à la hauteur des frais de justice qu’il a dû assumer, et encore moins du préjudice moral et personnel qu’il a subi.
Alors, une question se pose : que faut-il pour qu’un système aussi fragile et vulnérable soit réformé une bonne fois pour toutes ?