À Six-Fours, la décision d’Intermarché de rendre son parking payant a fait l’effet d’une bombe. Entre indignation, menaces de boycott et critiques acerbes, les clients ne décolèrent pas.
Mais alors, qu’est-ce qui a bien pu pousser la direction à un tel choix ? Décryptage.
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Une nouvelle politique pour le stationnement
Dans son récent communiqué sur Facebook, Intermarché Six-Fours a annoncé une grande nouveauté. Il s’agit de l’installation de barrières automatiques sur son parking, qui peuvent accueillir jusqu’à 120 véhicules.
En vigueur depuis novembre 2024, ce dispositif s’inscrit dans une volonté de mieux gérer les lieux… Mais les modalités de ce changement ont du mal à passer.
Gratuité sous conditions
Désormais, garer gratuitement sur le parking ne sera plus un droit acquis. Ce sera une faveur réservée à ceux qui remplissent deux conditions bien précises :
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- Faire ses courses en moins de 30 minutes.
- Ou dépenser au moins 25 euros au passage en caisse.
Cette règle s’applique du lundi au samedi, entre 7h30 et 20h30. Seul le dimanche matin échappe à cette contrainte. Pour les autres, gare au chrono !
Une addition salée pour les retardataires
Et si vous dépassez le temps ou ne dépensez pas assez ? Le tarif est particulièrement dissuasif :
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- 5 euros pour une demi-heure de dépassement.
- Puis 2,50 euros toutes les 15 minutes suivantes.
La direction justifie ces prix en rappel qu’ils sont conformes à la réglementation. Mais dans les faits, beaucoup y voient une sanction déguisée.
Une colère qui gronde
Sur les réseaux sociaux, la réponse des clients ne s’est pas fait attendre. Les critiques pleuvent, et certaines ont des réactions colériques:
« En tant que professionnelle du marketing, je n’ai jamais vu une stratégie aussi contre-productive ! »
« Besoin d’une plaquette de beurre ? Pas assez cher pour rester stationné ! 5 euros de parking, c’est le beurre qui coûte cher… »
« Merci Intermarché ! Désormais, je sais chez qui ne pas faire mes courses. »
Certains envisagent déjà même d‘aller voir la concurrence, située à quelques kilomètres.
Pourquoi ce changement ?
Face aux critiques, la direction d’Intermarché a pris la parole pour s’expliquer. Le vrai problème, ce sont les voitures « squatteuses ».
« Quand on a repris ce magasin, on a remarqué que le parking était régulièrement occupé par des habitants ou des personnes qui y laissaient leur voiture toute la journée. Résultat, nos vrais clients n’avaient plus de place », détaille la directrice.
Quant au seuil des 25 euros ou des 30 minutes, il n’a pas été choisi au hasard : « Nous avons constaté que le panier moyen de nos clients dépasse ce montant. Ce dispositif est donc adapté à leurs habitudes. »
Entre nécessité de réguler l’accès au stationnement et colère des consommateurs, ce virage stratégique risque de laisser des traces.
Reste à savoir si les clients déçus reviendront… ou s’ils préféreront changer d’enseigne. Une chose est sûre, l’affaire n’a pas fini de faire parler.